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Comment construire un abri pour ses chevaux

Pour le bien-être de vos chevaux, vous désirer certainement avoir un abri dans leur prairie. Il leur sera utile aussi bien en hiver pour les protéger des intempéries qu'en été quand ils pourront se mettre à l'ombre et ainsi fuir les mouches et les taons. Dans cet article, je vous explique pas à pas comment construire vous-même un abri bien conçu et à moindre frais.

Quand j'ai eu le projet de construire un abri pour mes chevaux, j'ai beaucoup réfléchi et examiné de nombreux abris existants pour m'inspirer des bonnes astuces et faire une construction simple, solide et économique.

Ma première construction consiste en un abri de 3 m x  6 m et d'une sellerie attenante de 3 x 3. Je vous explique par la suite la démarche. A vous de l'adapter à vos besoins. Je vous conseille de ne pas voir trop grand et de plutôt construire en plusieurs phases.

Abri pour chevaux

Mes futurs projets sont de construire au printemps une grange pour entreposer le foin en hiver et servir d'abri supplémentaire en été et un box pour pouvoir abriter un cheval malade.

Il n'est pas nécessaire de construire tous les abris dans la même partie de la prairie. Si vous disposez d'un espace suffisamment grand, vous avez même intérêt à diviser votre prairie en trois ou en quatre parcelles afin d'assurer une rotation de la prairie et laisser l'herbe repousser durant la saison. Dans ce cas, il est intéressant d'avoir des abris dans chaque parcelle tant pour que les chevaux puissent s'abriter que pour récupérer l'eau de pluie.

Les étapes de la construction


  • les dimensions
  • les piquets de coin
  • les voliges de soutien
  • l'armature du toit
  • les murs
  • le toit
  • le placement de la gouttière (optionnel)
  • la finition

Le matériel nécessaire

  • une scie sauteuse ou circulaire
  • une visseuse
  • un niveau
  • un marteau
  • une bêche
  • des vis et des clous
  • une vrille
  • une tenaille
  • une foreuse
  • un double mètre 
  • un décamètre
  • une escabelle ou une échelle

Les dimensions


Avant de commencer, vous devez avoir une idée précise des dimensions de vos constructions, tant pour la hauteur que pour la largeur et la longueur.

Dans mon cas, un des objectifs était de récupérer l'eau de pluie donc il me fallait un toit incliné. J'ai choisi une hauteur de 240 centimètres à l'avant et de 210 centimètres à l'arrière. Cette hauteur est suffisante pour laisser un libre passage aux chevaux et une pente adéquate pour l'écoulement de l'eau.

Pour la construction des murs, j'ai utilisé des planches canadiennes. Il s'agit de troncs d'arbres débités dans le sens de la longueur. Ces planches vieillissent bien, sont économiques et se trouvent facilement en scierie ou chez un grossiste en bois. Comme elles sont vendues au mètre, j'ai choisi de tout prendre en trois mètres. Elles sont aussi disponibles en quatre ou cinq mètres.

Travaillant en multiple de trois mètres, j'ai opté pour une profondeur de trois mètres sur une largeur de six mètres. A vous de décider les dimensions optimales en fonction du nombre de chevaux et des disponibilités chez votre fournisseur.

Pour fixer les idées, dans un abri de 3X6, quatre chevaux peuvent trouver refuge en même temps.

Les piquets de coin


J'ai choisi des piquets carrés de 9X9 fixés dans des cornières métalliques cimentées dans le sol. Déterminez d'abord l'emplacement des quatre coins en vérifiant le bon écartement et aussi en mesurant les deux diagonales qui doivent avoir la même longueur pour que les murs soient bien perpendiculaires. Une bonne perpendicularité est essentielle pour l'esthétique et pour un placement aisé du toit.

Piquet pour poteau
Une fois l'emplacement des quatre coins déterminé, creusez à la bêche un trou dans lequel vous enfoncerez les pieds métalliques destinés à recevoir les poutres en bois. Vérifiez bien la perpendicularité des poutres avant de verser le béton dans les trous. Attendez deux à trois jours pour une bonne prise du béton. Si vous êtes pressé, utilisez du béton à prise rapide (deux à trois heures).

Une fois cette étape réalisée, placez les piquets intermédiaires distants de 150 centimètres. Un mètre cinquante est le bon écartement pour des planches canadiennes de trois mètres. Cela permet trois points de fixation par planche.

A ce stade, on commence à avoir une bonne idée des dimensions de l'abri.

Les voliges de soutien


Quand toutes les poutres de soutien sont placées, ils faut les relier entre elles par des voliges. J'ai utilisés des voliges de 340 centimètres sur douze centimètres de large et quatre centimètres d'épaisseur.

Reliez ainsi le haut des poutres avant avec le haut des poutres arrières. La fixation se fait avec des vis de 7 cm. Si vous comptez installer une gouttière pour récupérer l'eau de pluie, assurer vous que le bout des voliges du coté arrière (le côté le plus bas) de l'abri soient bien alignés pour pouvoir ensuite fixer la gouttière. Avec des voliges de 340 cm, il y a une partie qui dépasse à l'avant pour faire un avant-toit qui assure une protection supplémentaire pour la pluie.

Quand les poutres avant et arrières sont reliées, placez une volige dans l'autre sens en dessous de celles que vous venez d'installer. Cela fait un soutien supplémentaire et rigidifie l'ensemble.

Placez encore une volige intermédiaire dans le sens de la descente pour qu'il y ait 75 cm entre chacune des voliges.

On se rend bien compte du volume de l'abri. La rigidité de l'ensemble s'est aussi bien améliorée.

L'armature du toit


A ce stade, vous devez déterminer en quelle matière vous allez réaliser le toit.

Le plus simple est d'utiliser des panneaux ondulés en bitume que l'on trouve en grande surface sous le nom d'Onduline. C'est léger à manipuler et ne nécessite pas un support de toit trop solide.

L'alternative est d'utiliser des plaques de zinc. Elles sont plus lourdes et je vous conseille de prévoir une armature adaptée.

Pour des raisons de transport, j'ai opté pour les plaques ondulées en bitume. Elles sont déposées sur des planches de 6 cm de large sur 3cm d'épaisseur. La largeur de 6 cm est un minimum pour les trouver facilement quand vous clouerez le toit.

Les murs


Comme indiqué précédemment, les murs sont réalisées en planches canadiennes. Vous les fixerez bien évidemment à l'extérieur des poutres.

Commencez par le bas. Evitez de mettre la première planche en contact avec le sol pour prévenir le pourrissement. Fixez la planche avec des clous à tête d'homme d'au moins sept cm. Deux clous par poutre, soit six clous par planche pour une bonne solidité.

Placez ensuite la seconde planche canadienne en assurant un recouvrement de deux cm partout entre la planche supérieure et inférieure. Pour cette opération, il faut être trois. Deux qui tiennent la planche et un qui cloue.

Vous continuez ainsi jusqu'en haut du mur. La dernière planche doit être recoupée pour ne pas dépasser la solive supérieure qui sera recouverte par le toit.

Le toit


C'est la partie la plus simple de la construction. Il faut placer les plaques en les superposant, les plaques les plus hautes au-dessus des plaques les plus basses pour permettre l'écoulement de l'eau. Dans le sens latéral, superposez deux ondulations afin d'avoir une bonne rigidité.

Le clous de fixation surmontés d'un petit chapeau en plastique sont fixés dans le haut de l'ondulation. Tout l'art est de trouver les planches de soutènement.

Si vous placez une gouttière, calculez au préalable où celle-ci va se trouver pour que le bas des plaques arrive au milieu de la gouttière. Vous pouvez placer la gouttière avant le toit mais elle risque de vous gêner dans le placement du toit.


Et voilà, votre abri est presque terminé. Il ne reste plus qu'à vérifier que les clous du toit ne dépasse pas à l'intérieur de l'abri. Si c'est le cas, coupez les avec une scie ou une grosse pince pour éviter de blesser les chevaux.

Placement de la gouttière


Il faut découper les voliges pour que le bout soit perpendiculaire au sol. Une fois les voliges découpées, reliez-les par une planche sur laquelle vous fixerez la gouttière en légère descente pour avoir un bon écoulement d'eau.

Une fois cette étape réalisée, je vous conseille l'article sur la récupération des eaux (à paraître prochainement).

Chevaux Finition


Il vous reste à protéger le bois pour assurer sa durabilité. Une bonne couche de lasure ou un mélange d'huile de lin et de térébenthine font l'affaire pour que votre abri rende service pendant de nombreuses années.

Si vous voulez en savoir plus sur la bonne gestion d'une prairie, je vous conseille la lecture de Chevaux en Prairie de Patrick Olivier. Dans ce livre vous trouverez des tas de conseils sur la gestion d'une prairie, la sécurité, la rotation des parcelles, les soins à apporter aux chevaux, les abris, les plantes toxiques ...

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